les poëtes

J'ai rencontré dernièrement un poête, j'avais envie de vous faire partager ces jolies phrases ça devient tellement rare.

Pour me détendre,
Je voudrais à tes côtés m'étendre,
Te regarder dans les yeux,
Te caresser les cheveux
Contempler ton sourire
Et doucement m'endormir.

Tu serais alors dans mes rêves
Toujours en la tenue d'Eve,
Nous nous enlacerions
Avec complicité, nous rigolerions
Heureux et joyeux,
Heureux d'être deux.

Cette poésie ci a une charge érotique très forte. Adolescent, je l’ai apprise par cœur et je ne l’ai pas oublié.
Elle est très connue et si je n’ai pas mis le titre ni le nom de l’auteur c’est juste pour avoir le plaisir de donner un bisou à celle qui l’aura trouvé.

La fermeture éclair a glissé sur tes reins
Et tout l’orage heureux de ton corps amoureux
Au beau milieu de l’ombre
A éclaté soudain
Et ta robe en tombant sur le parqué ciré
N’a pas fait plus de bruit
Qu’une écorce d’orange tombant sur un tapis
Mais sous nos pieds
Ses petits boutons de nacre craquaient comme des pépins
Sanguine
Joli fruit
La pointe de ton sein
A tracé une nouvelle ligne de chance
Dans le creux de ma main
Sanguine
Joli fruit
Soleil de nuit.

Yves Montand

J'ai gagné le bisou ?

Je suis désolé Tricouette vous n’avez pas trouvé la bonne réponse, mais vous avez droit quand même au bisou.
L’auteur est Jacques Prévert.
Le poème a été mis en musique par Joseph Kosma.
Il est vrai qu’il faisait partie du répertoire d’Yves Montand. Il l’a popularisé.

Le Parfum, Charles Baudelaire

Lecteur, as-tu quelquefois respiré
Avec ivresse et lente gourmandise
Ce grain d’encens qui remplit une église,
Ou d’un sachet le musc invétéré ?

Charme profond, magique, dont nous grise
Dans le présent le passé restauré !
Ainsi l’amant sur un corps adoré
Du souvenir cueille la fleur exquise.

De ses cheveux élastiques et lourds,
Vivant sachet, encensoir de l’alcôve,
Une senteur montait, sauvage et fauve,

Et des habits, mousseline ou velours,
Tout imprégnés de sa jeunesse pure,
Se dégageait un parfum de fourrure.

La Mort des Amants (Charles Baudelaire)

Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d’étranges fleurs sur des étagères,
Eclosent pour nous sous des cieux plus beaux.

Usant à l’envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux,

Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux ;

Et plus tard un Ange, entrouvrant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les Miroirs ternis et les flammes mortes.