J'avais vingt et un ans. A la faculté, il y avait un jeune homme, sympathique, plutôt beau, mais désespérément "collant".
J'avais accepté deux fois d'aller boire un verre avec lui, après les cours.
La première fois, il m'a parlé de lui, de son histoire d'amour passée, des regrets et de la difficulté de surmonter.
Rien n'est plus pénible que de devoir supporter un type larmoyant et pleurnichard. J'ai surmonté. Par altruisme sans doute...
Deux semaines après, il m'invitait une seconde fois. J'acceptais par politesse. Ce que je ne ferais plus jamais.
Là, dès les cinq premières minutes passées, avec des yeux de merlant frit, il me fit part de ses sentiments naissants pour moi.
Immédiatement, je lui précisais que j'avais un ami, que j'étais très bien accompagnée et que je ne désirais pas m'engager.
Il insista quelque peu. Je devins assez sêche et lui expliquait qu'il était inutile d'espérer quoi que ce soit de ma part.
Les jours suivants, je recevais des sms, des messages dans ma boîte aux lettres de la faculté. En grande quantité.
Ce garçon chargeait même ses copains de me faire parvenir des lettres que je ne lisais pas. C'était devenu très pénible.
C'est lorsqu'il commença à m'attendre le soir, dans sa belle auto, que je me sentais de plus en plus harcelée.
Tous les soirs, ce type, pendant toute une semaine, m'attendait, me guettait. Je n'en pouvais plus !
Du garçon sympa, il était devenu un véritable boulet. Je commençais même à trouver ce comportement répugnant.
Aussi, le vendredi soir, après dix sept messages en "sms", n'en pouvant plus, je suis allée vers lui pour lui demander de cesser.
Une nouvelle fois, pleurnichard, et, il faut bien le reconnaître, stupide, il m'avoua sa flamme.
Je le prévenais que s'il ne cessait pas de rôder autour de moi, de me harceler, j'irais porter plainte à la police !
Heureusement que dès le vendredi soir, tout cessa définitivement. Il avait enfin compris.
Je ne supporte pas ces individus, collants, qui sont rapidement possessifs, exclusifs, pour finir par affirmer leur vétitable nature de jaloux.
Rien n'est plus désagréable pour une fille que de se retrouver la "proie" d'un individu qui ne maîtrise pas ses émotions.
Cela fait déjà trois ans. Tout s'est arrêté définitivement. Il m'a vu plusieurs fois accompagnée de mon ami qui est devenu mon compagnon.
Cela l'a bien calmé...