Nous visitons le petit bourg de Stein
Nous profitons de notre premier après-midi sur Skye pour visiter le petit bourg de Stein.
C'est un de ces charmants et typiques petits villages écossais digne d'une carte postale.
Mon mari qui inaugure un nouvel appareil fait quantité de photographies de l'endroit.
Les rues sont pavées à l'ancienne. Les maisons sont colorées. Il y a des fleurs partout.
Ce pittoresque petit bourg propose, en ce mardi soir, un concert philharmonique sur la place.
Nous achetons les billets au pub. Ces billets nous permettront un accès et une vue privilégiés.
La monnaie écossaise, très belle, est également très lourde. Cet achat soulage nos poches.
Nous quittons le bourg pour parcourir le sentier qui conduit vers l'Atlantique. Le ciel se dégage.
Nous arrivons au-dessus des falaises, sur le sentier douanier qui surplombe les flots de l'océan.
Il y a une série d'escaliers en pierre de granit qui s'échelonnent sur notre gauche et sur la droite.
Deux tourelles au sommet d'une colline attirent notre regard. Nous décidons d'aller dans ce sens.
En haut des dernières marches c'est un terre-plein. Un office de tourisme. Une boutique souvenirs.
Mon mari, toujours amateur de belles images, se précipite sur les tourniquets de cartes postales.
Moi, toujours très curieuse de tout ce qui m'entoure, j'examine tous les détails des environs.
Mon regard discrètement caché derrière mes lunettes noires, je peux attarder mes yeux partout.
Il y a le petit bâtiment des toilettes publiques. Il n'y a personne aux alentours immédiats du lieux.
Je laisse mon mari en lui signifiant que je vais faire pipi. Je m'approche en louchant autour de moi.
J'entre par l'entrée sans porte. Sur la droite, ce sont les hommes. Je m'y dirige sans hésitation.
Il n'y a personne. Il y a quatre urinoirs muraux. Je me positionne au-dessus du dernier, au fond.
Je retire ma culotte que je glisse dans mon petit sac à dos. Je me cambre en relevant ma jupette.
Cette situation, à elle seule, suffit à me mettre en état d'excitation. J'adore m'auto-érotiser ainsi.
Et si un inconnu me surprenait dans cette situation ? Cette idée me cause de délicieux tourments.
Je me mets en situation. La tête baissée, mes cheveux qui dissimulent mon visage. Je me lâche.
Je pourrais me masturber tellement c'est bon d'être ainsi. Soudain, là, sur la droite, un inconnu.
< Hello ! Good time ? > me fait un quinquagénaire au sourire débonnaire, devant un autre urinoir.
J'ai cette petite décharge électrique qui me procure les plus merveilleux vertiges. Je suis en sueur.
Je ne réponds rien. Je me sens un peu stupide. Cette situation m'excite à présent au plus haut point.
Je reste ainsi, laissant s'épancher les dernières gouttes. Comme toujours, je m'en mets sur les cuisses.
Pour jouir encore un peu de cette délicieuse situation, je reste sans bouger. Je tourne la tête vers le type.
Je le fixe en faisant un effort considérable. Les gouttes de sueur me picotent le bout du nez et les joues.
C'est ce que je préfère dans mes exhibitions, cet instant où je pourrais vaciller sous le vertige qui m'habite.
Le type se tourne vers moi et secoue vulgairement son sexe dans ma direction. J'aime tant les vicelards.
Pourtant, comme à chaque fois, la petite voix, au fond de moi, me rappelle à une certaine prudence.
Je laisse retomber les plis de ma jupette. Je me redresse. J'aimerais me torcher. Je préfère sortir.
Je veux sortir des toilettes. J'entends le type tousser tout en pissant. Je sors un mouchoir en papier.
Accroupie, de façon à ce qu'il puisse me voir, je me torche longuement, cuisses largement écartées.
Je rejoins mon mari. Le type des toilettes m'a repéré. Il s'approche et tourne un peu autour de la place.
La présence de mon homme, hautement dissuasive, achève d'éliminer ses dernières velléités d'approches.
L'inconnu s'en va. Là-bas, avant de descendre les escaliers, il se retourne et me lance un regard tristounet.
Je ne peux m'empêcher de lui adresser un dernier clin d'œil. Nul doute qu'il se souviendra de moi à jamais...
Isa